vendredi 6 avril 2012

Un commerce de la culture ?


La fête est aujourd'hui vue comme un rassemblement, un moment qui unit les groupes. Elle interrompt le cours de la vie quotidienne et des habitudes. Elle abandonne le phénomène symbolique pour représenter un phénomène de plus en plus social. Toute son essence émane de forts symboles et de ses interprétations par les groupes sociaux et les communautés. 

Le thème de la festivité est juxtaposé à la vie quotidienne sans en faire partie intégrante. Il est devenu familier et est démystifié. C'est ce qu'a tenté de théoriser Agnès Villardy. L'existence des fêtes dans la vie journalière est normalisée et vient bouleverser la banalité de nos vies tissées d'obligations et de devoirs. 

Beaucoup de sociologues s'accordent à penser que l'avènement de la civilisation technique et technologique signe à plus ou moins long terme la disparition de la fête comme un moyen d'expression d'une communauté ou d'une société.  
On a souvent évoqué à propos de phénomène comme les fêtes, leurs caractères sacrés qui leurs conféraient un pouvoir de cohésion qui a aujourd'hui en partie disparue. 

Les fêtes se diversifient, s'éparpillent et se diluent dans la vie quotidienne. Elles portent un sens toujours plus vaste, plus varié et plus complexe. 

Leurs multiplications peut être vue comme un signe de dégénérescence. Mais leurs transformations peut aussi être un signe d'évolution ou d'approfondissement de la société dans laquelle les fêtes n'ont de cesse d'évoluer.


 

*La culture est la somme de toutes les formes d'art.